Vos lieux de culte Église 29

On pouvait apercevoir l’autre jour une flottille de montgolfières au-dessus de notre région.

Vu d’en haut, le monde est plus beau ? On n’aperçoit plus les frontières, on s’éloigne des conflits.

Redescendre, ensuite, avec ce regard d’en haut, qu’on connaît aussi en montagne. Et garder une certaine « hauteur de vue » sur les difficultés du quotidien, reprendre espoir pour notre monde ?

Aujourd’hui, certaines personnes veulent aller vers l’exploitation de notre espace planétaire proche, ou alors fuir cette Terre en souffrance. Vu d’en bas, je trouve que ce projet de conquête, malgré les exploits techniques, manque de courage, de hauteur même… On a déjà assez de soucis sur Terre à traiter pour ne pas les exporter sur la Lune ou Mars. Et l’argent investi pour le projet de quitter la Terre est-il vraiment judicieusement placé ? Il y a ici-bas des causes peut-être plus dignes d’investissement, par exemple pour la santé et l’éducation des populations, et pour la sauvegarde de la planète.

Certains veulent quitter la terre avec le projet d’habiter le ciel et d’y trouver des ressources. Le Dieu auquel je crois a « quitté » le ciel pour habiter un temps la Terre avec le projet d’attirer le cœur des humains vers lui. Mais il n’est pas reparti, habitant le cœur même de ceux qui osent croire en son projet.

La question est : pour rester au plus près de notre vocation d’êtres humains, quel projet voulons-nous suivre ? Qu’est-ce qui fait la dignité de l’humanité, la conquête d’un petit bout de l’espace interplanétaire ou la quête d’un espace le plus grand possible pour la justice et la paix sur notre Terre ?

 

Frédéric Steinhauer

Pensée du jour

4e dimanche de l’Avent (Luc 1,57–66)

Lire la suite Proposé par : Pain de ce jour