Vos lieux de culte

C’est un mot courant, somme tout banal : prochain. Le prochain train, le prochain week-end, le prochain salaire, le prochain appel… celui qui devrait venir, qu’on attend, avec joie, crainte ou indifférence.

C’est aussi un mot bien biblique, le prochain. Le christianisme est la religion du prochain. Impossible d’être chrétien sans lui. « Tu dois aimer Dieu… et aimer ton prochain comme toi-même » a dit Jésus, c’est le plus important de tous les commandements.

Mais, au fait, c’est quoi « ce prochain », c’est qui ? Dans ce temps de rejet et de haine, ce temps où chacun est réduit à une catégorie, est-il russe, ukrainien, juif ou palestinien, femme, homme ou non-binaire, émigré depuis peu ou depuis longtemps (le Suisse « de souche » ça n’existe pas !), socialiste, UDC ou indifférent, chrétien, musulman, sans religion, est-il ce voisin médisant ou cette paroissienne charmante…

Dans l’évangile de Luc il y a une piste formidable pour nous aider à comprendre et donc à répondre : la parabole du Bon Samaritain (Luc 10, 25 à 37). Un premier indice : le verbe aimer du commandement de Jésus. Dans le grec de l’Evangile, c’est le verbe agapé qui est conjugué. Un verbe qu’il faut entendre comme respecter : tu respecteras ton prochain, comme toi-même tu dois te respecter. Appliqué à la parabole du Bon Samaritain qui commence par la question « Qui est mon prochain ? » pour finir par « De qui suis-je le prochain ? » puis-je entendre toutes ces catégories tomber, et ressentir alors la paix que le mot respect fait naître en moi.

Jean-Christophe Jaermann

Pensée du jour

Genèse 50,15-26

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