A quoi bon prier ?- entend-on souvent- ça ne change de toute façon rien, pas de miracle à l’horizon… « Aide-toi, et le ciel t’aidera », c’est plus sûr.
J’ai été attentif à une phrase lue dans l’épisode du baptême de Jésus. Après être sorti de l’eau, il a prié et on nous dit que « le ciel s’ouvrit » et qu’une voix déclarant sur lui l’amour infini de Dieu a parlé, puis qu’une colombe est apparue au-dessus de lui. Symbole de renouveau : Jésus sort de l’eau, une colombe arrive, éventuelle allusion à l’arche de Noé qui est sortie de l’eau après qu’une colombe eut ramené une branche d’olivier ? Une nouvelle étape est en marche, avec de la lumière et de l’air frais !
La prière de Jésus n’était pas une prière qui attendait un résultat, mais une ouverture de sa vie à Dieu, qui était là, tout près. Le ciel s’ouvre lorsque l’on prie, Dieu n’est pas loin.
Prier, ce n’est pas seulement faire des demandes et attendre un résultat. C’est un geste d’ouverture à une dimension plus large que le visible, et si l’on croit que Dieu est là, tout près (le ciel commence à nos pieds en fait), quelle découverte !
Essayer ne coûte rien, seulement un peu de temps et de sincérité. Une personne a dit, en osant son premier pas de foi : « je ne savais pas que la prière faisait autant de bien ! »
La prière, c’est un lien mystérieux et vivant avec Dieu, mais aussi avec d’autres croyants, proches ou lointains, une forme de solidarité. Les chrétiens pensent souvent que le Mal recule devant les prières des croyants, la lumière perce les ténèbres, le ciel offre une éclaircie.
Ainsi la prière peut trouver du sens, même sans en attendre un résultat. On laboure bien la terre de nos jardins avec nos mains, on peut aussi labourer le ciel sombre avec nos mains jointes… !
Frédéric Steinhauer