"Car nous avons été sauvés, mais c'est en espérance. Or, voir ce qu'on espère n'est plus espérer: ce que l'on voit, comment l'espérer encore? Mais espérer ce que nous ne voyons pas, c'est l'attendre avec persévérance. Car l'Esprit vient en aide à notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut, mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en gémissements inexprimables." Romains 8
La persévérance est une attitude que Paul, dans l’épître aux Romains lie à l’espérance. Il nous dit « espérer ce que nous ne voyons pas, c'est l'attendre avec persévérance ». Et c’est vrai, que l’espérance, c’est s’ancrer dans l’invisible jusqu’à ce que la promesse de Dieu s’accomplisse, pour la création et pour nous. Jésus, lui aussi, nous invite à la persévérance malgré les épreuves car cette persévérance a un enjeu important: Notre vie éternelle.
Des chercheurs américains ont fait une étude pendant près de 20 ans. Ils ont découvert que les personnes les plus persévérantes ont un risque bien moins élevé de souffrir de d’anxiété ou de dépression. La persévérance est bonne pour la santé, la santé spirituelle aussi.
Persévérer qu’est-ce que ça signifie ? c’est bien sûr le contraire de la résignation, de l’abandon. Persévérer, c’est être constant dans nos choix, nos relations, malgré tout ce qui nous conduirait à renoncer.
Il y a quelques années,dans ma formaton de pasteur, nous avons eu une journée de réflexion sur la persévérance et on nous disait que le véritable ennemi de la persévérance, c’est l’obstination. L’obstination, c’est rester ancré dans une attitude, une situation, un choix même lorsque tout nous montre que nous ne sommes pas sur le bon chemin. La Bible met souvent en garde contre l’obstinaton qui nous empêche de voir les nouveaux chemins que Dieu nous propose. La grande différence entre ces deux attitudes est la peur. Une personne persévérante n’a pas peur. Elle persévère par amour pour elle, pour arriver à son but. Une personne obstinée veut absolument avoir raison par peur de quelque chose. Notre formateur nous donnait un indicateur qui m’a été utile : lorsque vous n’arrivez pas à changer, c’est que vous êtes dans l’obstination. Lorsque vous vous posez des questions, lorsque vous doutez, lorsque vous envisagez d’autres alternatives, c’est que vous êtes dans la persévérance. La persévérance, c’est la capacité de conversion. Cette même conversion auquelle nous appelle l’Evangile. Il faut du courage pour persévérer et de la confiance aussi !
«C’est, dit Jésus, par votre persévérance que vous obtiendrez la vie». Le Seigneur nous indique ainsi une autre vie, la vie éternelle qui s’obtient par la persévérance, par la persévérance dans les épreuves. Face au mal qui nous accable, Jésus nous demande d’agir et d’agir de manière bien spécifique. Face au mal, nous avons autre chose à opposer que la résignation ou l’agitation, nous avons d’abord à affirmer notre appartenance à un Dieu qui sauve
La persévérance chrétienne est d’abord une attention aux signes des temps, un discernement sur les vrais besoins de nos âmes, les vrais besoins de notre prochain. Elle est ensuite une réponse, réponse ou consentement à Dieu qui nous sauve et veut qu’aucun des cheveux de notre tête ne soit perdu. La persévérance chrétienne est l’effort que nous faisons pour lutter contre le découragement en accueillant l’Espérance que le Christ nous donne. L’espérance fait de nous un terreau fertile, des êtres nouveaux.
© Ariane Baehni