Le thème de l’année 2024/2025 pour les activités « Jeunesse » : la musique.
Pourrait-on embrigader toute la paroisse, à la suite des jeunes qui découvrent l’Evangile en musique ?
Au culte du 18 août, Frédéric nous demande de réagir. Je me lance.
Quelle musique ? question de générations peut-être, mais pas seulement. Faisons la différence : musique <-> bruit , ces décibels qui nous empêchent d’accueillir l’harmonie….
La musique, un espace qui nous ouvre vers un monde non-verbal dans la sphère divine, un espace qui inclue le silence habité par des émotions, un silence qui accueille, un silence apaisant qui nous comble (car dans l’opinion publique générale, le silence, le vide, font peur). La musique nous relie à Dieu et exprime bien mieux ce que la parole ne peut que circonscrire. Je pense évidemment à la musique de Bach, ou à la perfection harmonique de Mozart, mais le cor des Alpes avec ses échos renvoyés par les rochers, le chant de l’oiseau dans le calme d’une forêt, le gazouillis du bébé dans les bras de sa maman atteignent les mêmes sphères de l’inexplicable. La musique, le don de Dieu pour préparer son dévoilement au grand jour ; l’apôtre Paul le disait autrement : le royaume, nous ne le voyons comme à travers un voile, mais un jour nous le verrons, face à face.
Oui, que la paroisse se serve de la musique pour transmettre l’Evangile aux générations futures, et pourquoi pas aussi à nous, les vieilles et les vieux, « habitués » !
Comment entrer dans cet espace divin, pour l’habiter ? Nous avons reçu un don, le chant. Nous pouvons, toujours imparfaitement parce que nous avons de la peine de définir l’amour de Dieu par des mots, habiter cet espace-cadeau, en y mettant nos paroles. Chanter, en pensant surtout à la signification des paroles – je salue ici l’initiative de Corien et Janique: demander aux enfants des textes se rapportant à Noël, composer la musique et faire vibrer ce témoignage au concert de l’Avent de la paroisse.
La musique est essentielle à la louange où le non verbal est sollicité, la première musique étant la berceuse. Pour louer, pour dire ensemble, rien de mieux que le chant avec ce rythme unificateur qui soude le groupe.
Développer l’espace « musique », l’habiter par des mots « témoins », des mots « questions », des mots « prière à Dieu », et grandir ensemble. Pas organiser des concerts, mais des recueillements en musique (lectures et musique en alternance). Quel beau programme de l’année 2024/2025 ! Allegro, con allegria !
Paul Schneider
PS : Allegria, en romanche, veut dire « joie »
