« Ils ne mettraient jamais la main sur un fusil… »
La suite du refrain de cette chanson nomme trois personnages marquants : «… Gandhi, Luther King ou Jésus-Christ ! ». Puis une question suit, lancinante : « Dites-moi donc pourquoi on leur a pris la vie, Gandhi, Luther King ou Jésus Christ ? »
La vie est courte ! Pourquoi tant de temps occupé à créer puistenter de régler soucis, conflits, injustices et douleurs ? Je suis sidéré de l’énergie dépensée à tout cela. Efforts fournis en vain, car chaque génération meurtrie veut prendre sa revanche.Mais il y a des gens qui ont préféré la voie de la non-violence, une voie de force, bien que leur action ait généré une grande violence contre eux, jusqu’à l’assassinat. Mais on n’assassine pas une idée, une foi, un engagement. Car cela donne sens à la vie, aussi courte qu’elle soit.
Eux ont commencé par établir la paix à l’intérieur d’eux-mêmes. Tout un chemin. Qu’il faut absolument apprendre à nos enfants. ll y a eu des guerres sans violence (cf le livre sous ce titre de Ch. Piguet, éd. Ouverture-Aire) si, si, qui se sont réglées par la négociation et le compromis. Carl Gustav Jung écrivait : «la psychologie des individus correspond à la psychologie des nations... Seules des modifications dans l’attitude profonde des individus peuvent être à l’origine de changements dans la psychologie de la nation ». Il reste bien du travail à faire !
Jésus a ouvert une voie radicale, par l’exemple de sa vie et de sa mort, qui n’a pas été le point final d’une terrible injustice.Pâques a suivi, la surprise de la résurrection, la vie remise en liberté. Il a pris le Mal à la racine et l’a retourné vers le ciel, seul endroit où du neuf peut en sortir. Pour nous comme pour nos peuples. J’y crois et je me « battrai » avec force (c’est-à-dire sans violence) pour que cette réalité soit vivante !
Frédéric Steinhauer