« I have a dream », le rêve de Dieu
La Chaîne du Bonheur a récolté plusieurs millions de francs pour soulager la famine en Afrique de l’Est. C’est une très bonne nouvelle, en soi. Mais pourquoi demander aux ONG, c’est-à-dire aussi à vous et moi, de contrer le malheur de la famine par leurs dons ?
De leur côté, certains Etats donnent, à coups de milliards… apparemment assez faciles à trouver, des armes à d’autres Etats, certes aussi pour de bonnes causes défensives, mais pourquoi n’a-t-on pas autant de facilité à trouver des milliards pour éradiquer quelques causes de famine ? Cette guerre « constructive » contre la faim est-elle plus difficile à mener qu’une guerre destructive, sans compter le coût de la reconstruction à venir ? Oui, je suis conscient de l’apparente naïveté de la question, et aussi des réponses toutes faites que l’on y apporte…
Dieu a un rêve, au moins aussi légitime et pertinent que le célèbre rêve de Martin Luther King à propos de l’égalité des droits civiques pour tous aux USA dans les années 1960 : il rêve de toucher assez le cœur humain pour lui permettre de reconvertir ses armes en outils agricoles ! Car il faut s’occuper prioritairement de nourrir l’humanité, et pas de nourrir la faim de puissance et les rêves de folie politique de quelques-uns. Rêve impossible ?
De toutes mes forces, je veux rejoindre et contribuer à réaliser le rêve de Dieu : « les gens feront des socs de charrue avec leurs lances et des faucilles avec leurs épées, un pays n’attaquera plus un autre pays, et personne ne s’entraînera plus à la guerre. Chacun pourra cultiver sa vigne ou son figuier sans être dérangé ». Qui dirait qu’on n’en a pas les moyens ?
Frédéric Steinhauer
