En pensant à tous ces départs en vacances qui se profilent avec l’été qui arrive, je réfléchis à ce mot, départ. Tendu en fait par un fil qui le conduit vers un autre mot, l’arrivée…
Départ en vacances, départ vers une personne aimée, départ d’un projet, départ dans une nouvelle étape de vie (créer une famille, une entreprise, entrer dans des études, prendre sa retraite, etc), départ vers un pays plus sûr, voire départ vers la mort, l’au-delà… Il y a des départs qui libèrent, il y a des départs qui déchirent.
On prend de nombreux départs, vers des arrivées si possible assurées, c’est d’ailleurs pour cela que nous avons de nombreuses assurances ! la gestion de l’imprévisible et de l’insécurité est difficile dans notre culture.
Je vois dans la Bible aussi de nombreux départs, avec des arrivées parfois difficiles, des chemins sinueux qui se tracent, dans la foi ou le doute, mais toujours accompagnés fidèlement par un mystère qui porte le nom de Dieu. C’est la seule certitude, finalement, celle d’être accompagné. Parmi et malgré des circonstances parfois non choisies, ni par nous ni par lui… Exemples :
Adam et Eve partent du paradis vers un avenir difficile, accompagnés par Dieu, qui sort aussi avec eux !
Noé, réfugié climatique, part vers l’inconnu de sa navigation sans destination certaine.
Abraham part vers l’inconnu, accompagné seulement par une promesse à laquelle il croit fermement.
Moïse part d’Egypte avec son peuple vers un pays meilleur, mais avec d’abord 40 ans d’errance pour apprendre la liberté.
Sans parler des prophètes, en marche pour proclamer le message de la proximité d’accès de Dieu, jusqu’à Jésus, toujours « partant », qui n’avait pas même d’oreiller pour poser sa tête.
Une prière des pèlerinages vers Jérusalem redit cette confiance : « Dieu te gardera de ton départ à ton arrivée, dès maintenant et toujours » (Psaume 121, 8).
Frédéric Steinhauer,