Encore Dieu ? Dieu en corps
La particularité du Dieu des chrétien.ne.s ? Un jour, il a pris corps. C’est par une parole de l’ange que Marie fut effleurée. Par les mots d’une bénédiction que la semence, en elle, germa. Elle est devenue mère et le visage du monde fut transfiguré.
Durant le temps de l’Avent, la cathédrale célèbre cette incarnation.
Elle se souvient de Marie qui a consenti à une grossesse au péril de sa vie.
Elle rend hommage à Joseph qui, en ne répudiant pas sa promise, a donné la vie.
Elle questionne Hérode, agrippé à son trône, alors que l’enfant promis à un règne éternel est couché dans une simple mangeoire.
C’est à une rêverie fécondante que vous êtes invité.e.s car la Bonne Nouvelle n’a pas fini d’éclore et elle a besoin de chacun.e de nous pour accoucher d’un monde autre.
Performance lumineuse
Le Ministère de la cathédrale s’est associé avec l’entreprise lausannoise Lumen. Depuis plus de 10 ans, elle réinvente la lumière. Avec sa « Manufacture de Rêves », le scénographe Nicolas Hesslein mélange les genres, la haute technologie et les arts pour créer des tableaux et des performances qui marquent les esprits.
Sa création a pour thèmes principaux le corps et la naissance.
Les impulsions théologiques à découvrir sont inspirées du texte biblique de l’annonciation de l’ange Gabriel à Marie.
À noter : cette performance remplace l’illumination du sapin. Son coût énergétique est moindre que celui des années précédentes.
Illuminations vocales
Composée par la musicienne vaudoise Céline Grandjean, l’œuvre chorale a cappella d’une vingtaine de minutes aux sonorités classiques et actuelles décline aussi les thèmes du corps et de la naissance. Elle met en scène plus de 150 choristes de toutes générations qui s’approprient l’acoustique et remplissent la cathédrale de mouvements et de sons. L’accent est mis sur la vocalité, l’émotion et la force du chant commun. Direction par Céline Grandjean et Caroline Meyer.
Au nom de la mère
C’est l’écrivain Erri De Luca qui inspire le culte de la nuit de Noël. Pour lui, l’invocation « au nom du père » inaugure le signe de la croix alors que « au nom de la mère » inaugure la vie. Et de poursuivre : « En hébreu, il existe deux m, un qui se met à n’importe quel endroit du mot et un qui ne se met qu’à la fin. Miriam a deux m, un de début et un terminal. Ils ont deux formes opposées. Le m final est fermé de chaque côté. Le m initial est gonflé et a une ouverture en bas. C’est une consonne enceinte. »