Lieux précieux de présences
Alors, humblement, sans prétendre à aucune recette qui de toute façon n’existe pas de manière unique, j’aime me rappeler avec vous ce soir, d’une institution très présente dans le paysage de notre patrimoine biblique et qui incarne ce que nous connaissons aujourd’hui avec le défi de nos institutions : le TEMPLE DE JERUSALEM.
Le Temple, au fil des siècles dans l’Ancien Testament, a constitué longtemps un rêve, un projet, puis il est devenu après sa construction LE lieu de la Présence de Dieu, des repères éthiques, du calendrier annuel, des festivités de l’Etat. Bref l’Institution par excellence. Et qui a connu passablement de questionnements, de réformes, de menaces, ou de redéploiements au fil des générations.
Ce soir en particulier, j’aimerais m’arrêter sur un épisode de l’histoire de cette institution : nous sommes presque 600 ans avant Jésus-Christ, et après que le Temple a été menacé, il est finalement détruit lors de l’assaut militaire de Babylone qui entre dans Jérusalem et qui emporte avec lui une partie de la population en tribut de guerre comme c’était déjà malheureusement le cas dans les conflits à l’époque.
Et là, en exil à Babylone, le prophète Ezéchiel a la vision d’un nouveau Temple reconstruit à Jérusalem : depuis la colline du Temple, sous le Temple coule une rivière qui s’élargit pour devenir un torrent débordant qui va féconder la mer morte et permettre à des arbres fruitiers de pousser le long de ses rives.
C’est le rêve pour toutes nos institutions : un renouveau avec du monde, de l’intérêt, de l’efficacité, des fruits !