Viviane Socquet a accepté de répondre à plusieurs questions afin de faire plus connaissance avec elle.

Qui est Viviane Socquet ?
Suissesse, je suis mariée et mère de 2 enfants de 8 et 10 ans. Après des études de Lettres je suis partie en Australie, à Paris, en Avignon, dans les Cévennes et en Inde. J’ai exercé plusieurs métiers: enseignante d’allemand et d’anglais en Suisse, artiste (danse, théâtre. écriture) à Paris et pasteure dans les Cévennes. Aujourd’hui je suis enseignante au gymnase de la Cité et future suffragante à Vufflens. Cela ne dit cependant toujours pas qui je suis…

D’où venez-vous ?
Vo Züri et Vaud. 

Que signifie pour vous être chrétien ?
Être chrétienne signifie appartenir à un héritage culturel et spirituel. C’est permettre de grandir intérieurement en suivant des enseignements et des sagesses qui nous viennent depuis la nuit des temps. C’est être inspiré par la vie, les actions, les idéaux de Jésus Christ. C’est choisir de vivre à contre-courant d’une société de la performance, de la consommation, de l’individualisme, de la destruction du vivant. C’est ne pas avoir peur car notre identité profonde est plus forte que l’unique aspect matériel des choses. 

Quelle est votre relation à Dieu ?
Un dialogue intérieur, des prières, des marches dans la nature, des révélations lors de lectures, des questions.

Comment avez-vous découvert la Foi ?
Grâce à mes parents qui se sont convertis lorsque j’étais enfant. Puis par une grande intériorité dans un dialogue constant. 

Y a-t-il eu un moment particulier dans votre vie qui vous a mis ou a mis votre foi à l’épreuve ?
Ma première année d’études de théologie à Paris, alors que je découvrais la dimension historico-critique de la lecture des textes. Cela a ébranlé la foi que j’avais alors. 

Y a-t-il un moment dans votre vie qui a renforcé votre Foi ?
Il n’y a pas de moments particuliers: mais la Présence est là lorsque je me rends disponible. La Foi pour moi est une reliance à plus large que moi. Cette Présence disparaît lorsque je me fais happer par le trop plein de ma (de nos?) vie hyper-connectée et le stress du quotidien, l’angoisse liée à la disparition du vivant. Le défi pour moi est de rester connectée. 

Que signifie pour vous être pasteure ? 
Permettre de créer des espaces propices à la reliance, à la rencontre, à l’écoute, au mouvement, à la bienveillance, à une vie selon des valeurs de paix, de justice, de soin à l’autre. 

Que souhaitez-vous apporter dans les paroisses ?
Je ne sais pas encore. J’ai quelques de cordes à mon arc: le mouvement, la nature, l’art, la pédagogie, une connaissane de l’école. Je reprends une suffragance et ignore où il y aura un appel, une conviction. Je me laisse guider. 

Que ressentez-vous lorsque vous allez au culte ?
J’aime être entourée de personnes en chemin. J’aime le silence et le sens du sacré. J’aime sa dimension ancienne qui relie aux générations qui nous ont précédées. 

Que représente Noël pour vous ?
Le dénuement, la vulnérabilité, la fragilité, la chaleur, les sourires, la maternité. 
Je ne suis pas fan de Noël qui est une fête de consommation avant tout. J’aime rappeler la sobriété de la crèche et la promesse d’un avenir meilleur au milieu de notre monde en souffrance dans cette période.

Que représente Pâques pour vous ?
L’échec de toute notre humanité qui condamne à mort un homme de façon injuste. Pâques c’est prendre en compte notre souffrance, admettre nos échecs dans l’espérance d’un retournement. 

 

Pensée du jour

Noël (Luc 2,1-7)

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