Fête des Rameaux
Les Rameaux chez Marc - Un regard protestant
Être remplis de joie
Extrait d’une prédication de Charles-Edouard Berthoud, pasteur à Bienne
« Jésus a donc voulu cette fête, cette joie, cette liesse des disciples, cette entrée royale et pacifique à Jérusalem. Laissons-nous donc aussi gagner par la joie en ce dimanche qui marque le début de la semaine sainte ; comme la foule des disciples ce jour-là « pleine de joie». Oui, laissons-nous gagner par cette joie, même avec ce que nous savons de la suite, même avec le chagrin et les tourments qui peuvent être les nôtres.
Cette joie est peut-être pour un court moment, c’est vrai. Court comme le jour des Rameaux. Mais ce moment est précieux, donné par Dieu. C’est le moment privilégié où soudain nous est révélée la prochaine victoire de la vie sur la mort, de la liberté sur la servitude, de l’amour sur la haine ou l’indifférence, de la joie sur la tristesse.
Oui, c’est aujourd’hui un jour où nous sommes invités à nous laisser gagner par la joie, la joie des Rameaux, prélude à la joie de Pâques.
Il y a bien eu ce jour-là quelques Pharisiens qui auraient voulu voir stoppée la joie de la foule des disciples. Ils se trouvaient là et ont tenté de les faire taire. Mais Jésus a catégoriquement refusé. Car il ne fallait pas que fût étouffé ce que la foule des disciples proclamait ce jour-là. Jésus était bien « le roi » qui venait « au nom du Seigneur». Ils avaient donc raison de se réjouir. Ce qu’ils disaient était vrai et il fallait que cela fût dit au grand jour. Quoi qu’il advienne, cette vérité triompherait. Elle ne pouvait pas être tue.
Simplement, ce roi allait prendre le pouvoir autrement que dans les rêves de celles et ceux qui l’ont acclamé ce jour-là. En effet, il n’était pas venu pour régner par la force des armes, mais par celle de l’amour. Et s’il allait prendre le pouvoir, c’était sur la volonté de puissance, sur l’esprit de domination, sur tout ce qu’on appelle ordinairement « le pouvoir » justement. Il allait nous libérer de nos esclavages intérieurs. Il allait nous libérer du souci usant de maintenir notre image, nous libérer de la tâche épuisante de toujours vouloir être les meilleurs. »
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