Vivre le 1er août 2021, un peu autrement, spirituellement, joyeusement et tout simplement
Ce n’est pas souvent que la fête nationale tombe sur un dimanche. La dernière fois, c’était en 2010.
Et cette année, comme l’an passé, en raison des incertitudes liées au COVID, les manifestations officielles ont dû être annulées, à l’exception heureusement du feu d’artifice...
Les paroisses protestante et catholique avec les autorités de Ste-Croix et Bullet nous ont invités à nous retrouver pour partager une célébration œcuménique et… patriotique !
Culte
Accueil
La grâce nous est donnée de la part de Dieu notre Père, de son fils Jésus le Christ,
dans la communion du Saint-Esprit.
Que la paix qui vient de Dieu et la joie divine d’exister nous accompagne aujourd’hui et dans les jours qui viennent.
Soyez toutes et tous les bienvenus pour cette célébration œcuménique du 18e dimanche du temps ordinaire... pas du tout ordinaire, puisqu’il correspond ce 1er août 2021 au Jour de la Fête nationale.
Cette année encore, les restrictions sanitaires ont eu raison des festivités qui marquent habituellement une telle fête. Même le temps n’est pas à la fête ! Les traditionnels cortèges, grillades, discours et chants qui précèdent le tir des feux d’artifices ont donc été supprimés. Heureusement, les feux d’artifice sont maintenus. Ils auront lieu à 22h à Bullet et 22h30 à Ste-Croix.
Et heureusement aussi, nous pouvons marquer cette fête importante ici ce matin, de façon œcuménique, et en partageant les traditionnels discours et chants qui disent notre attachement aux valeurs fondamentales de la Suisse.
Alors des souhaits de bienvenue tous particuliers à vous Luzia Bernshaus qui comme Présidente du Conseil communal avez accepté de nous partager le traditionnel message du 1er citoyen - la 1e citoyenne - de la commune, même si c’est dans un cadre et des conditions un peu différents. Et un message qui sera aussi plus largement celui du Balcon, puisque beaucoup de représentants, dont la nouvelle syndique de Bullet, sont en vacances, donc physiquement loin, mais m’ont-ils assuré, pleinement en pensées avec nous.
Alors, un merci d’ores et déjà « HENAURME » Luzia d’avoir répondu « présente », d’être là. D’autant que, si mes informations sont vraies, ça fait un bon bout de temps que vous êtes... de la fête puisque vous avez été réveillée à l’aube en fanfare par l’Union Instrumentale... que vous avez dû nourrir ensuite. Et sustenter au petit matin une fanfare... c’est un premier bel exploit sportif !
Mon collègue et ami prêtre Philippe Baudet, qui m’a aidé à préparer cette célébration étant lui à Yverdon pour la messe, ce sont Bernard Woestland et Guy Vallat de la paroisse catholique qui le remplacent. Merci à vous et merci aussi à Michel Favre et Jean-Samuel Py de la paroisse protestante.
Le Pacte de 1291, qui scelle l’alliance des premiers Confédérés commence par une invocation : « Au nom du Seigneur, Amen »
Faisons comme eux, et pour ouvrir nos cœurs à la présence de Dieu, je vous invite à vous lever.
Prière
Parfois nos occupations, nos soucis ou encore les séductions de la vie envahissent notre espace.
Aide-nous, Père, à te garder toujours une place dans notre cœur : un lieu de paix pour nous recentrer sur toi, te prier, te chanter notre louange, méditer ta Parole et nous laisser inspirer par Toi.
Ce matin, en ce jour de Fête Nationale, dans le rappel de la foi des premiers Confédérés, c’est en ton nom, dans celui de ton Fils, et dans la communion de ton Esprit que tu nous offres une place dans ce temple de Ste-Croix, un lieu de paix pour nous recentrer sur toi, te prier, te chanter notre louange et méditer ta Parole.
A cette place nous croyons que ta présence d’Amour nous entoure et qu’elle nous aide ainsi à te garder au quotidien une place dans notre cœur.
Pour cette présence Père, qui nous unis à toutes celles et ceux qui nous ont précédés et qui ont œuvré pour les valeurs d’amour et de respect qui fondent notre Pays, la Suisse, nous voulons te dire notre joie et notre reconnaissance.
Amen
Chant n° 49/03 « Du fond du cœur j’adore », 1 à 3
Prière
Notre Père,
en ce matin du 1er août, jour de la fête nationale qui dit notre liberté, notre indépendance et qui nous rappelle
nos engagements et nos responsabilités nous voulons te rendre grâce
Merci pour ce pays, il est beau.
Donne nous de savoir l’aimer.
Merci car tu es la source de tout.
Merci pour le pain, le vent, la terre et l’eau.
Merci pour la musique et pour le silence.
Merci pour le miracle de chaque nouveau jour.
Merci pour les gestes et les mots de tendresse. Merci pour les rires et les sourires.
Merci pour tout ce qui nous aide à vivre, malgré les souffrances et les détresses.
Merci à tous ceux qui nous aiment et que nous aimons.
Et que ces mille mercis se transforment en louanges et en une immense action de grâces
Ô Père, trois fois saint Dieu d’amour, notre Sauveur,
Tu es notre rocher, notre forteresse, Que ton nom soit béni à jamais. Amen
Chant n° 37/01 « C’est un rempart que notre Dieu », 1 à 3
Père, nous voulons être entre tes mains comme l’argile entre les mains du potier
Donne-nous ton Esprit, ouvre nos cœurs et que ta Parole nous façonne, à l’image de ton Fils, Jésus-Christ, notre Seigneur.
Amen
Lectures
1e lecture : Marc 12, 13 à 17
On envoya auprès de Jésus quelques Pharisiens et quelques membres du parti d'Hérode pour le prendre au piège par une question.
Ils vinrent lui dire : « Maître, nous savons que tu dis la vérité ; tu n'as pas peur de ce que pensent les autres et tu ne tiens pas compte de l'apparence des gens, mais tu enseignes la vérité sur la conduite qui plaît à Dieu. Dis-nous, notre loi permet-elle ou non de payer des impôts à l'empereur romain ? Devons-nous les payer, oui ou non ? »
Mais Jésus savait qu'ils cachaient leur véritable pensée ; il leur dit alors : « Pourquoi me tendez-vous un piège ? Apportez-moi une pièce d'argent, je voudrais la voir. »
Ils en apportèrent une, et Jésus leur demanda : « Ce visage et ce nom gravés ici, de qui sont-ils ? » — « De l'empereur », lui répondirent-ils.
Alors Jésus leur dit : « Payez donc à l'empereur ce qui lui appartient, et à Dieu ce qui lui appartient. » Et sa réponse les remplit d'étonnement.
Amen
2e lecture : Marc 12, 28 à 34
Un maître de la loi les avait entendus discuter. Il vit que Jésus avait bien répondu aux Sadducéens ; il s'approcha donc de lui et lui demanda : « Quel est le plus important de tous les commandements ? »
Jésus lui répondit : « Voici le commandement le plus important : “Écoute, Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur.
Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta force.”
Et voici le second commandement : “Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.” Il n'y a pas d'autre commandement plus important que ces deux-là. »
Le maître de la loi dit alors à Jésus : « Très bien, Maître ! Ce que tu as dit est vrai : Le Seigneur est le seul Dieu, et il n'y a pas d'autre Dieu que lui.
Chacun doit donc aimer Dieu de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force ; et il doit aimer son prochain comme lui-même. Cela vaut beaucoup mieux que de présenter à Dieu toutes sortes d'offrandes et de sacrifices d'animaux. »
Jésus vit qu'il avait répondu de façon intelligente ; il lui dit alors : « Tu n'es pas loin du Royaume de Dieu. » Après cela, personne n'osait plus lui poser de questions.
Gloire soit rendue à Dieu Amen
Prédication
Un questionnement fondamental.
Chant n° 46/07 « Que notre amour se montre », 1 à 4
Quittant notre parcours de ces dernières semaines sur la route de Marc et de son Evangile tel que le propose l’ensemble des Eglises chrétiennes francophones, je fais ce matin... un saut de 6 chapitres en avant, au cœur du chapitre 12 comme nous venons de l’entendre.
C’est que ce dimanche de fête nationale m’interpelle sur un questionnement... disons... citoyen !
Avec d’une part le fameux « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui lui appartient » et d’autre part le non moins fameux « Tu dois aimer ton prochain comme toi-même ». Deux textes clés, quasiment côte à côte, que l’on retrouve dans les Evangiles de Matthieu et de Luc, et plus encore pour le commandement d’amour, dans la plupart des religions du monde sous une forme proche voire identique.
En fait, le questionnement qui m’interpelle est aussi sensible qu’important, aussi générateur de paix que source potentielle de chaos, aussi vieux que le monde qu’il est un fondement de notre société moderne occidentale.
Un questionnement qui met en jeu les notions de fric, de pouvoir et de foi !
Un questionnement aussi existentiel (existe en ciel) que terre à terre ! Un questionnement miné, piégeux.
Les autorités juives qui cherchent un prétexte pour faire condamner à mort Jésus ne s’y trompent pas. L’emberlificoter dans une question qui mêle politique, argent et religion... à coup sûr, il va se prendre les pieds dans le tapis. Le filet est lancé, les mailles sont serrées, le piège est à priori inextricable !
Jésus, on l’entend, s’en tire par ce qui s’apparente à un tour de passe-passe, mais qui en réalité s’appuie sur un des fondements de toute la pensée juive : séparer, Jésus sépare !
Depuis le premier texte de la Genèse où l’on voit Dieu dans son geste créateur séparer, le jour de la nuit, les eaux d’en-bas de celles d’en haut, puis les océans de la terre ferme afin d’ordonner le chaos et permettre au ciel et à la terre de recevoir la vie, puis ensuite dans tant de lois juives et jusqu’aux gestes même d’amour du Christ dans nombre de miracles, il est en fait très souvent question de séparation, de faire en sorte de séparer.
Si on ne sépare pas, si on veut la chèvre et le chou, le beurre, l’argent du beurre et la fille du crémier, c’est rapidement inextricable, générateur de désordre, de chaos. Et c’est pourquoi Jésus demande une pièce. Un de ses contradicteur, de ceux qui lui tendent le piège, lui tend la pièce demandée. Et c’est comme s’il lui tendait... sa propre bêtise !
Il est magnifique ce passage ! Car en même temps qu’ils cherchent à perdre Jésus, ses détracteurs cherchent tout autant un prétexte pour ne pas avoir à payer César. Ils vont faire de Jésus le bouc émissaire... Il ne peut pas leur dire sans se déjuger de payer l’impôt aux Romains. Car évidemment, ils ont des problèmes avec César... Et on les comprend : ils sont pressurés d’impôts ! Mais... voilà, l’argent avec César dessus est dans leur poche.
Et les poches où on mettait l’argent en ce temps-là était en plus sur la poitrine pour plus de sécurité. Donc en fait ils ont même César sur leur cœur !
Pas mal non, pour des gens qui considèrent comme impur ce qui vient de Rome ! Joli chaos en fait !
S’ils avaient voulu aller jusqu’au bout, être conséquents, ils auraient dû alors rompre complètement avec l’impur, ne plus avoir de contact avec l’infidèle et ne jamais entrer en commerce avec lui. Mais, et c’est tout aussi normal, ils travaillent avec l’occupant romain.
Et reçoivent leur paiement en pièces de César.
Jésus n’a plus qu’à séparer : « rendez-à César ce qui lui appartient... voyez, il y a son effigie dessus, elle relève de l’administration romaine, qui lui donne sa valeur. Et rendez à Dieu ce qui est à Dieu. Ne mélangez pas et... assumez ! »
Il n’y a plus rien à dire et d’ailleurs personne ne dit plus rien !
Le second texte de ce matin est lui aussi emblématique. Quel est le commandement le plus important ? « Ecoute », dit d’abord Jésus. Qu’est-ce qui est le plus important... et bien... tout d’abord « Ecoute... écoute ton prochain, écoute ton cœur, écoute tes besoins, écoute mes paroles... ECOUTE ! » Et pour nous qui écoutons ce matin, si on écoute les paroles de Jésus, on entend... ce plus fondamental : la grâce de Dieu.
La grâce... le mot n’est plus à la mode, pourtant, qu’elle merveille ! La grâce : si je me trompe, si je commets une faute, si je fais mal... je dois entendre cette grâce première de Dieu, qui m’accueille... avec mes manquements, mes erreurs, mes maladresses, mes fautes... qui m’accueille, sans condition.
Et vient ensuite le « Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu » et tout aussi important « Tu dois aimer ton prochain, comme toi-même ». Là, à nouveau, pas d’amalgame : séparation. Les deux commandements sont au même niveau, ont la même importance, le même poids ! Ils méritent le même respect. Cependant, il est parfois impossible de les respecter ensemble, de respecter l’un, sans que l’autre soit transgressé. Jésus en fait plusieurs fois l’expérience. Il est ainsi amené à devoir transgresser la Loi juive, le saint respect de Dieu, pour guérir un malade, sauver une personne...
Devant la souffrance humaine, Jésus s’il y est contraint, toujours transgresse... en faveur de la personne en détresse. Tu aimeras ton prochain comme toi-même prend le pas sur... Dieu ! Sur les règles de respect du sacro-saint sabbat, sur les strictes règles de pureté, etc.
Face au dilemme, Jésus sépare et tranche. Il sait qu’il peut compter sur la grâce de Dieu !
Et il fait de ce « commandement d’amour » le fondement même de son ministère. Toutes ses actions sont conduites ainsi avec cette urgence d’amour... du prochain et de soi. Un amour qui en grec vient du mot « agapé », c’est-à-dire « l’amour-respect ».
Un amour-respect qui fait alors résonner ce double commandement comme «tu respecteras ton Dieu qui t’appelle à respecter ton prochain comme tu dois te respecter toi ».
Ou dit encore autrement : « si tu te respectes, vraiment, tu sais alors comment respecter autrui et faire circuler la paix, et non la haine, la vie, et non la mort. »
Bien séparer pour éclairer, clarifier, éviter la confusion et le chaos. De même quand Jésus dit « de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui lui appartient », il appelle à éviter toute confusion entre les pouvoirs de l’argent, de la politique et du spirituel. Tout mélange entraine... à la confusion et au chaos.
C’est à entendre je trouve tout particulièrement en ce matin du 1er août 2021, comme un appel à la vigilance et à la clairvoyance de chacune et de chacun.
Sachons soigner et garder l’intégrité et l’indépendance des trois piliers juridique, politique et religieux qui forment notre Patrie.
A maintenir vivants et forts ces trois pouvoirs fondés sur cette valeur judéo-chrétienne du double commandement d’amour-respect.
Au nom du Seigneur, Amen
Interlude d’orgue
Prière
Seigneur Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, aide-nous à savoir regarder la face ensoleillée de ceux avec qui nous vivons.
Il nous est parfois difficile Seigneur,
de dépasser leurs défauts qui nous irritent et de nous arrêter à leurs qualités vivantes dont nous jouissons sans y prendre garde.
Aide-nous aussi, Seigneur à regarder ta face ensoleillée, même au cœur des pires événements :
car chacune, chacun peut-être source
d’un bien qui nous est encore caché...
Accorde-nous Seigneur d’avoir autant d’enthousiasme pour les succès des autres que pour les nôtres
et de changer en nous ce qui nous pèse
sans perdre le temps de critiquer les autres.
Accorde-nous, Seigneur, la grâce
de travailler pour le bien, le beau, le vrai,
de chercher, sans nous lasser dans chaque être humain, l’étincelle que tu y as déposée en le créant à ton image. Donne-nous ainsi d’offrir à chacune et à chacun
un soutien concret, un sentiment de dignité,
un visage joyeux et un sourire ami.
Accorde ton secours et ton soutien
à tous ceux qui sont dans la détresse les malades et leurs familles, les endeuillés,
les réfugiés, les rejetés, les méprisés,
ceux qui sont enfermés, ceux que nous ne pouvons rejoindre... que ton Esprit-Saint Seigneur, transfigure toute souffrance humaine.
Que la lumière de ta grâce éclaire les choix et les actions
des responsables de nos Eglises
les membres de nos conseils et assemblées
les prêtres et pasteurs, les membres du Synode et du Conseil synodal, le pape François et les évêques,
ainsi que les responsables politiques,
ceux qui sont engagés au niveau communal, cantonal ou national, donne à chacune et chacun la sagesse de se rappeler
des erreurs du passé pour se hâter
aussi vite que possible mais aussi lentement que nécessaire vers un avenir meilleur.
Seigneur Dieu, Père, Fils et Saint Esprit,
nous te prions pour ceux qui te cherchent...
et pour tous ceux qui aujourd’hui, comme nous, luttent, afin que diminue la haine et que croisse l’amour,
Dans ce matin du 1er août 2021,
donne-nous Père de nous engager encore et toujours
pour les valeurs de courage, de générosité, de respect, d’humanité et de vie qui ont animaient ceux qui ont fondé notre Patrie.
Et accompagne-nous dans chacun des mots de cette prière que tu nous a apprises par ton Fils
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c'est à toi qu'appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles.
Amen
Nous nous levons pour chanter la « Prière patriotique »
Chant n° 37/04 « Seigneur accorde ton secours », 1 à 4
Annonces
-
Au niveau des annonces, j’aimerais remercier toutes celles et ceux qui m’ont aidé à préparer et à vivre cette célébration. Merci à mon collègue Philippe Baudet curé modérateur de l’Unité pastorale Chasseron-Lac. Merci à Christiane Gilléron à l’orgue, merci à Bernard, Guy, Michel et Jean-Samuel, et encore tout particulièrement merci à vous Luzia.
-
Vous dire ensuite que les fleurs qui ornent le temple et qui sont aux couleurs de notre drapeau, vous sont offertes. Emportez une rose rouge ou blanche à l’issue du culte. Merci Jean-Samuel.
-
L’offrande de ce jour est destinée à nos deux paroisses catholique et réformée. Merci de nous aider par votre générosité.
Offrande et prière sur l’offrande
Père, tout vient de toi.
Nous ne pouvons te donner que ce qui t’appartient déjà.
Accepte-nous donc, tes serviteurs, et cette offrande joyeuse que nous te présentons, l’offrande de notre argent, l’offrande de notre travail,
l’offrande du temps nécessaire à l’écoute et toute offrande que nous inspire ton amour. Merci Père d’être présent au cœur de nos vies,
Amen
Chant n° 62/73 « Que le Seigneur, tournant vers nous sa face »
Envoi et bénédiction
Que ton Esprit, Seigneur notre Dieu élargisse notre cœur et l’ouvre à tous ceux que nous allons rencontrer.
Allons, dans l'amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Amen
Lecture du pacte de 1291
« Tu m’as dit d’aimer, j’obéis, mon Dieu protège mon pays »
C’est sur cette injonction de la prière patriotique, que je vous invite à écouter, comme il sied à un premier août, - la tradition est là synonyme de sagesse - la lecture des premiers engagements du Pacte de 1291. Merci Guy.
« Au nom du Seigneur, Amen.
C’est accomplir une action honorable et profitable au bien public que de confirmer, selon les formes consacrées, les mesures prises en vue de la sécurité et de la paix.
- Que chacun sache donc que, considérant la malice des temps et pour être mieux à même de défendre et maintenir dans leur intégrité leurs vies et leurs biens, les gens de la vallée d’Uri, la Landsgemeinde de la vallée de Schwytz et celle des gens de la vallée inférieure de Nidwald se sont engagés, sous serment pris en toute bonne foi, à se prêter les uns aux autres n’importe quels secours, appui et assistance, de tout leur pouvoir et de tous leurs efforts, sans ménager ni leurs vies ni leurs biens, dans leurs vallées et au dehors, contre celui et contre tous ceux qui, par n’importe quel acte hostile, attenteraient à leurs personnes ou à leurs biens (ou à un seul d’entre eux), les attaqueraient ou leur causeraient quelque dommage.
Quoi qu’il arrive, chacune des communautés promet à l’autre d’accourir à son secours en cas de nécessité, à ses propres frais, et de l’aider autant qu’il le faudra pour résister à l’agression des méchants et imposer réparation du tort commis.
- De même, après commune délibération et d’un accord unanime, nous avons juré, statué et décidé que nous n’accepterions et ne reconnaîtrions en aucun cas dans lesdites vallées un juge qui aurait payé sa charge de quelque manière, soit en argent soit à quelque autre prix, ou qui ne serait pas de chez nous et membre de nos communautés. Si d’autre part un conflit surgit entre quelques-uns, les plus sages des confédérés doivent intervenir en médiateurs pour apaiser le différend de la façon qui leur paraîtra efficace ; et les autres confédérés doivent se tourner contre la partie qui repousserait leur sentence.
-...
- Les décisions ci-dessus consignées, prises dans l’intérêt et au profit de tous, doivent, si Dieu y consent, durer à perpétuité ; en témoignage et confirmation de quoi le présent acte, dressé à la requête des prénommés, a été muni des sceaux des trois communautés et vallées susdites. »
- Fait en l’an du Seigneur 1291, au début du mois d’août.
Message de Luzia Bernshaus, présidente du conseil communal
Il est une autre tradition du 1er août, c’est le message des autorités, représentées par la personne qui préside le Conseil communal. Et c’est vous Luzia Bernhaus, et vous avez répondu présent. Du fond du cœur merci !
Pendant ces longs mois de disruption due à la pandémie que nous sommes en train de vivre je suis une fois de plus consciente de la qualité de vie sur notre Balcon du Jura. Non seulement on y respire du bon air et même s’il n’y fait pas toujours beau, la nature environnante invite à de longues balades. Même si au début les masques cachaient les sourires que l’on essayait de se faire, j’ai pu constater qu’il y avait moins de méfiance et de peur. On a d’ailleurs vu d’étonnantes preuves de solidarité et d’entraide.
Sur le plan politique, nos autorités nous ont fait confiance en faisant appel à notre responsabilité individuelle. Nos mouvements n’étaient pas trop restreints mais malgré cela il y a eu beaucoup de solitude à tous les niveaux. On a un peu perdu nos repères. Mais on a pu continuer à entretenir nos contacts familiaux et sociaux, même si c’était dans une dimension restreinte. Surtout les jeunes ont de la peine à vivre leur jeunesse, peur de perdre des années.
Mais jamais on n’aurait pensé qu’on obéirait à des consignes strictes et jamais on n’a eu les mains aussi propres (merci Prof Pittet).
Sur le plan économique, l’état soutient financièrement les commerçants et les indépendants. C’est certes louable mais cela ne suffit pas toujours à éviter des drames.
On a même vu une sorte de compétition entre les 26 cantons, une course à qui fait mieux, on comparaissait le nombre de malades, d’hospitalisés, de décès. Mais personne n’ose dire avec certitude de quoi l’avenir sera fait, sauf qu’il faudra vivre avec le virus et son évolution.
Et comme si la pandémie ne suffisait pas à nous préoccuper, nous devons vivre avec les intempéries, les crues et à des endroits avec les incendies dû au changement climatique, un enjeu majeur pour nos sociétés.
Heureusement nos autorités sont prévoyantes en prenant des mesures pour atténuer les dégâts et cela dans le souci de protéger la population et les biens.
Il y a des régions qui n’ont pas cette chance. Dans les pays pauvres, les populations vivent souvent dans un dénuement total et sont obligés de migrer au péril de leur vie pour s’assurer de quoi vivre. Les Suisses du 18/19 siècle ont fait de même en cherchant leur bonheur en Amérique, au Canada ou ailleurs. Seulement à l’époque ils y étaient bienvenus.
La crise sanitaire a réveillé un intérêt général pour la nature et la montagne. Notre région a beaucoup à offrir à ce niveau, elle s’est fait connaître loin à la ronde pour sa nature intacte, pour son climat agréable en été pour fuir les canicules de la plaine. Le tourisme bat son plein, la population augmente, on construit, on rénove, preuve que ce que l’on a à offrir répond aux besoins. Cela fait longtemps que nous n’avons pas eu un mouvement de croissance aussi positif. Cette croissance permettra de développer et d’entretenir notre infrastructure. La région sera plus vivante et plus optimiste.
Pour cause du Covid, les gens partent moins en vacances à l’étranger. Ils découvrent des régions en Suisse dont ils ignoraient la beauté. Le balcon du Jura profite aussi de cette découverte. Malgré que nous ne pouvons pas toujours offrir du beau temps, espérons que ce phénomène positif continuera après la crise sanitaire.
Je suis fière d’être Sainte-Crix depuis 52 ans. Durant toutes ces années nous avons vécu des temps difficiles et des temps moins difficiles.
Il est clair qu’on ne peut pas continuer de vivre comme avant le Covid.
A chacun de faire son examen de conscience pour décider comment il peut apporter sa pierre à l’édifice du climat, de la santé, du bien-être pour soi et pour la société.
Je formule mes vœux pour une année moins perturbée, plus sereine et plus saine.