Bientôt le soir, demain dimanche 5 mai
Puissance de vie qui trace les lignes d’un monde nouveau, la Résurrection au matin de Pâques vient élargir notre horizon au dimension du ciel, redessinant ainsi la vie tout autour de nous; c’est ce que nous avons évoqué ces dernières semaines.
Et cela ne s’arrête pas là, car cette Résurrection au matin de Pâque redessine et recompose également la vie en nous. Je veux dire par là que cette nouveauté d’être et de vie a un impact sur notre intériorité, dans cet espace d’intimes cœur-à-cœur avec nous-mêmes et avec Dieu.
Permettez un détour par l’informatique : cette nouveauté de vie dont il est question ressemble à un reformatage complet de notre ordinateur de bord; en ce sens, elle touche et transforme de fond en comble le code source de notre être.
Oui, la Résurrection est une puissance de transformation, qui fait rayonner en nous la grâce et le pardon de Dieu; elle nous met au diapason de notre nouvelle identité d’enfants, de fils et de filles aimé·e·s de Dieu, recréé·e·s en conformité avec le Christ.
Le sacrement du baptême rappelle et dit cela avec force et vigueur. Le baptême, le sacrement par excellence. Telle une carte d’identité, il atteste devant le monde et surtout devant les autorités spirituelles qui nous sommes vraiment. Plus encore, le baptême place dans le cœur du croyant le sceau de son identité d’enfant de Dieu. Il est une marque indélébile qui rayonne désormais dans tout son corps. Il met en œuvre cette nouvelle réalité, en démultipliant tous ses effets et sa vitalité.
”Ne savez-vous pas”, dit Paul aux Romains (6,3) “que par votre baptême, vous êtes mort avec le Christ !” Un peu plus loin, (au verset 11) il développe sa pensée en s’appuyant sur l’histoire de Vendredi-Saint et Pâques, Paul exhorte les Romains à consentir à leur nouvelle identité : ”De la même manière, vous aussi, considérez-vous comme morts pour le péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ”. Pour le dire en d’autres termes : même si le mal existe encore - je veux dire le mal par excellence qui, telle une lame de fond, déshumanise - et bien le mal, la mort, n’ont plus le dernier mot sur nous : nous pouvons en être vainqueur par le Christ !
Oui, c’est une nouveauté de vie qu’offre le baptême, sceau de l’amour de Dieu placé en nous. Il vient dire et marquer en nous de façon subtile notre pleine appartenance à la grande famille des enfants aimés de Dieu, renouvelés sans cesse par sa grâce qui libère. C’est tous les jours alors que se font sentir les effets de la Résurrection et de sa puissance de vie, plus que vivante !
Amen !
Sandro Restauri, pasteur
