Carême
Publié leLe carême n’a pas de place institutionnelle en protestantisme. Il peut paraître contradictoire avec la doctrine «sola gratia» (le salut est un don gratuit de Dieu, non obtenu par des actions humaines).
Cela n’empêche pas certain·es protestant·es de redécouvrir cette période de préparation à la Pâque. En 1928, l’initiative des «conférences de carême» du pasteur Boegner, témoigne de ce désir de réfléchir sur le sens de la foi et de la discipline chrétienne en vue de la célébration de la résurrection du Christ.
Ainsi, le carême peut être perçu comme un temps propice à une introspection sur ce que signifie être un disciple du Christ. Ce n'est pas nécessairement un temps de jeûne ou d'abstinence, mais plutôt une période dédiée à la réflexion, à la prière, à la repentance et à un réajustement des priorités spirituelles dans la vie quotidienne. Voilà une opportunité de se rappeler que le disciple du Christ est appelé à vivre sa foi de manière concrète dans ses actions quotidiennes, dans le service des autres, et dans l'engagement envers la parole de Dieu.
Le carême est moins une période de règles externes qu'un temps de remise en question, un moment où les chrétien·nes peuvent se redemander ce que signifie suivre réellement Jésus dans leur quotidien.
Philippe Zannelli