Dans l’Israël du premier siècle, il n’y avait pas d’école comme on l’entend aujourd’hui. Les évangélistes ne nous donnent guère de détails sur les années de formation de Jésus. Mais ils nous le montrent en train de lire (Luc 4, 16-19), d’écrire (Jean 8, 6-8) et d’enseigner.

On peut imaginer que, comme tous les petits garçons de Nazareth, il a d’abord été instruit à la maison par ses parents. Il a appris à réciter les prières les plus importantes, à respecter les rites et les fêtes.

Vers cinq ou six ans déjà, les garçons commençaient à fréquenter le Bet Sefer ou Maison du Livre, une salle attenante à la synagogue, qui tenait lieu d’école primaire. Là, sous la houlette d’un rabbin ou d’un scribe, ils mémorisaient la Torah et l’ensemble des Psaumes. Cet apprentissage par cœur se prolongeait par des débats, jeux infinis de questions et de réponses, qui initiaient les enfants au sens profond des textes sacrés. C’était une pédagogie active, tout à fait inspirante pour aujourd’hui !

De leur côté, les filles étaient surtout éduquées à la maison. On leur apprenait les chants et les prières, les pratiques religieuses liées au shabbat et aux différentes fêtes, ainsi que la gestion du foyer. Seuls les garçons étaient appelés à lire la Torah en public, vers 12 ans, âge de la majorité religieuse. C’est justement à 12 ans que Luc nous montre Jésus discutant avec les docteurs de la Loi dans le Temple de Jérusalem (Luc 2, 42-52). Ceux-ci sont épatés par sa curiosité intellectuelle et la vivacité de son intelligence.

Jésus a aussi été l’apprenti de son père Joseph, qui lui a transmis son métier de menuisier-charpentier. Pour construire des meubles ou ajuster des pièces de toiture, il devait certainement savoir mesurer et calculer.

En tant qu’artisan et villageois, il est peu probable que le Christ ait suivi une formation supérieure dans une Bet Midrash ou Maison de l’Étude. D’ailleurs, ses adversaires s’étonnent de sa connaissance des Écritures, « lui qui n’a point étudié » (Jean 7, 14-15). Ils auraient été moins déstabilisés s’ils avaient su reconnaître dans ce rabbi aux paroles puissantes le Logos (Verbe) de Dieu en personne !

J’espère que cette petite incursion dans le paysage scolaire du premier siècle vous aura intéressés et je souhaite à tous les enfants et aux jeunes beaucoup de curiosité, d’application et de joie dans leurs apprentissages. Bonne rentrée à chacune et chacun !

Billet d'Anne Rochat
Animatrice d'église


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