Dieu est dans le silence, là où je fais de l'espace
« Le risque, c’est d’imaginer que Dieu est dans l’éclat du feu, dans la puissance déployée dans la résolution tous les problèmes, de toutes les difficultés. Et là, Elie découvre que c’est dans le bruit d’un souffle léger que Dieu le retrouve. Dieu n’est pas dans la résolution de manière immédiate et puissante de tous les problèmes, mais dans le silence, là où je me tais là où je fais de l’espace pour entendre le passage délicat de Dieu. »
Dieu se fait bruissement pour que nous puissions respirer
Un vent violent se met à souffler… un vent qui fend la montagne et casse les rochers. Un vent qui déracine. Sans racine, il n’y a plus de vie, plus d’avenir, plus de lien…Des vents comme cela on en a dans la vie, des vents qui cassent, qui brisent. Des vents qui cassent nos rêves, qui brisent nos corps, qui nous déracinent.
Mais Dieu n’est pas dans le vent.
Il y a un tremblement de terre… Un tremblement de terre, ça renverse, ça fracture, ça ébranle….il y en a dans le monde et dans nos vies. Quand on a l’impression que le sol est instable, que plus rien ne tient, quand on a l’impression qu’on n’a plus rien à quoi se raccrocher.
Mais Dieu n’est pas dans le tremblement de terre.
Il y a un feu… Un grand feu, cela détruit tout ce qui reste, cela brûle même l’oxygène que l’on respire… Un grand feu dans nos vies il y en a, quand on souffre, qu’on n’arrive plus à respirer… on a l’impression qu’un grand feu détruit nos souffles de vie.
Mais Dieu n’est pas dans le feu.
Ainsi, ce texte affirme que ce n’est pas Dieu qui envoie le feu, le tremblement de terre, le vent. Il est vrai que ce texte ne dit pas que Dieu les arrête, ni qu’ils n’existent pas. Il y a dans la vie, dans le monde des événements sur lesquels on n’a pas prise et qui font mal. Mais ce n’est pas Dieu qui les envoie.
Dieu est présent dans un souffle léger, dans un bruissement de silence.
Florence Lutz parle d'une bien belle manière de ce bruit.
« Ce bruit de silence ressemble à l’inspiration qui arrête le flot d’un discours, il est cette suspension qui nous permet de sortir des replis de notre âme, il est le soupir musical qui permet de reprendre souffle. »
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Parfois j’aimerais mieux que Dieu se fasse bruit pour que je sache vraiment qu’il existe…
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mais lui choisit de se faire silence, soupir, pour que nous puissions parler,
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J’aimerais mieux que Dieu se fasse ventilateur pour que je sache vraiment qu’il est là…
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mais Dieu se fait bruissement pour que nous puissions respirer.
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J’aimerais mieux que Dieu se fasse mélodie pour que je sache quoi faire de ma vie…
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pourtant Dieu se fait pause pour que nous puissions vivre libre…
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J’ai écouté le silence qui m’a dit Dieu de Michel Hubaut
J’ai scruté les espaces infinis, traqué la naissance des étoiles et sondé la ronde des galaxies, mais je n’ai pas trouvé Dieu, dit l’astrophysicien.
J’ai observé les méandres du cerveau, disséqué le coeur, les reins et tous les organes humains, mais je n’ai pas trouvé Dieu, dit le chirurgien.
J’ai lu les oeuvres des plus grands penseurs, ceux d’Orient et d’Occident, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui, mais je n’ai pas trouvé Dieu, dit le philosophe.
J’ai parcouru les mers, visité tous les continents, mais je n’ai pas trouvé Dieu, dit l’aventurier.
J’ai consulté je ne sais combien de cartomanciennes, d’astrologues et de devins, mais je n’ai pas trouvé Dieu, dit l’homme inquiet de son destin.
J'ai creusé, creusé, dans le champ de mon coeur et au plus profond de ce sanctuaire intérieur, J’ai écouté le silence qui m’a dit Dieu, dit le pauvre, riche de ce trésor caché que personne n’avait trouvé.