Vos lieux de culte Église 29

« Toute la création est pénétrée par ces énergies divines, et est en chemin vers son épanouissement »

Michel Maxime Egger

Cette citation de Michel Maxime Egger nous invite à penser autrement notre rapport à la création. Pour réfléchir sur notre planète, sur l’écologie et l’éco-spiritualité, de nombreuses réflexions existent.

Une planète menacée

Cèdres réflexions vous propose une page avec des dessins de Olb.

En cliquant sur les dessins, vous accédez à des vidéos courtes de personnalités répondant à différentes questions, par exemple :

  • Sur la question 1 « Pourquoi pensez-vous que l’activité humaine n’a pas de conséquence sur l’avenir de la planète ? », une réponse de Luc Recordon, politicien
  • Sur la question 4 « Qui l’a condamnée (le cycle de la nature, les humains, Dieu…)? », une réponse de Thomas Römer, théologien
  • Sur la question 8 « Quelles règles l’humanité doit-elle adopter pour mieux s’adapter à son environnement ? », une réponse de Hubert Reeves, astrophysicien
  • Et bien d’autres encore

« Et si on pratiquait l’écologie dans les Eglises ? »

Un entretien avec Martin Kopp pour Campus protestant


"L'écospiritualité pour réenchanter notre relation à la Terre"

Un entretien avec Michel Maxime Egger



Réfléchir sur le texte biblique

Une réflexion de Michel Sommer sur des mots clés du texte

L’AIR : 

La première chose que nous avons besoin en sortant du ventre de notre mère c’est l’air ! On respire de 20 à 40 fois par minute et on en a besoin jusqu’au dernier souffle sur notre lit de mort. À chaque respiration, on l’aspire en nous. L’air entre dans nos poumons. Nos poumons sont composés d’environ 300 millions d’alvéoles, des petites bulles toutes en grappe. Plus il y a de petites bulles, plus notre corps a de contact avec l’air. Quand on expire, on ne rejette pas tout l’air de nos poumons, sinon nos poumons s’affaisseraient. Environ la moitié de l’air dans nos poumons reste quand on expire. Ce que j’essaie de démontrer, c’est que vous ne pouvez pas tracer une ligne délimitant : « je suis ici » et « l’air se trouve là ». Il n’y a pas de frontière. Nous sommes fait d’air. C’est en nous. C’est fusionné avec nous et ça circule dans notre corps. Nous sommes l’air. Et bien sûr, l’air que j’expire se mélange dans la pièce et entre aussitôt dans votre nez ! Imaginons ce qui se passe après ma prochaine expiration. On va la suivre. Par les courants de convections vous aurez chacun respiré des millions de millions de molécules d’air qui étaient dans mon corps. Mais les portes sont ouvertes et l’air va sortir de la pièce, se promener dans les rues de Sydney, traverser l’Australie, et voyager partout sur la planète. L’air ne m’appartient pas et il voyage partout. Grâce à cette conclusion, on se rend compte que dans chaque respiration que vous prenez, il y a des millions de molécules d’air qui ont visité le corps de Jésus de Nazareth. Imaginez un personnage du passé et vous pouvez vous lier à lui en sachant que l’air dans vos poumons a déjà été dans les siens. Il y a aussi des millions d’atomes qui ont visité le corps des. Et chaque respiration que vous prendrez insufflera la vie dans d’innombrables êtres vivants pour autant de générations que vous pouvez l’imaginer. Vous voyez que l’air nous unis à tous les êtres vivants aujourd’hui, mais aussi à ceux du passé et ceux du futur. L’air doit être considéré comme un élément sacré…

L’EAU : 

Maintenant, on change d’élément. Nous sommes l’eau et rien ne pourrait être plus évident que ça. Mon corps se compose d’environ 70% d’eau, tout comme la surface de la planète ! Connaissez-vous la concentration de sel dans notre sang ? 3,5% Connaissez-vous la concentration de sel dans l’Océan ? 3,5%Voilà une autre belle preuve que les êtres vivants ont évolué sur notre planète à partir de la mer. Nous sommes comme une grosse goutte d’eau avec assez de parois pour ne pas qu’on dégouline sur le plancher ! Le problème c’est que l’eau fuit de notre corps constamment : ça s’évapore des pores de notre peau, par notre bouche, par nos yeux et nos génitaux. Et voici ce qui est magique : Quand on a quelques millilitres de trop, on a envie et on va aux toilettes. Quand il manque quelques millilitres, on a soif et on boit de l’eau. On est tellement dépendant de l’eau qu’il existe des réflexes dans notre corps pour garder tout juste la bonne quantité. Rappelez-vous d’un cours de sciences que vous avez eu au primaire : le Cycle de l’eau. L’eau couvre la terre, une partie s’évapore, forme les nuages, la pluie, coule dans les rivières et les lacs, puis recommence le cycle. L’eau ressemble beaucoup à l’air, car elle semble nous unifier, car elle passe à travers chacun de nous.…

LE SOL : 

Nous sommes le sol, car chaque bouchée de nourriture que nous mangeons a grandit dans ou sur le sol. Et les enfants sont toujours surpris quand je leur dis que ce qu’ils mangent sont les corps des plantes et les muscles des animaux. Chaque partie de ce que nous sommes vient de la carcasse d’une plante ou d’un animal, que nous mettons dans notre bouche, on le décortique et on incorpore les molécules provenant de cet être vivant dans notre propre corps. Nous sommes le sol par tout ce que nous mangeons. On nous suggère souvent de manger bio. Quels sont les avantages ? Au moins deux :

  • Des recherches sont en cours en Europe pour déterminer la valeur nutritive des légumes bios. Si on considère un légume qui pousse dans un vaste champ conventionnel, ce légume trempe ses racines dans des engrais chimiques qui le forcent à pousser plus vite. Les racines deviennent paresseuses et absorbent moins de nutriments du sol… le légume est donc moins nutritif. 
  • Les légumes réguliers sont aussi entourés de pesticides qui restent sur les plants et appauvrissent les sols. Si les insecticides servent à tuer les insectes, il est évident que leur accumulation dans notre corps cause des cancers à long terme. 
  • Cultiver et garder (Ge 2,15) : Cultiver et garder : l’être humain a reçu une tâche à accomplir, envers le jardin où Dieu l’a placé, pour le bien du jardin. En remplissant sa mission, l’être humain honore le Créateur. Adam (littéralement, le terreux) qui est tiré d’Adamah (la terre) doit veiller sur la terre et la servir
    • Cultiver : ‘avad, littéralement servir, travailler, cultiver. Le verbe peut aussi avoir une dimension religieuse de « servir Dieu » ou « rendre un culte ».  Dans cette création de Dieu, l’être humain reçoit un travail à faire. Le jardin où Adam et Eve sont placés n’est pas un pays de Cocagne où l’on a tout ce que l’on veut sans rien faire ! Il s’agit de prendre soin, de développer les potentialités. « Le jardin cultivé sera comme un chant de louange au Dieu de l’ordre et de la vie, de la paix » (Henri Blocher).
    • Garder : en hébreu, samar, signifie garder, protéger, veiller ; le verbe peut aussi avoir une dimension religieuse comme dans « garder les commandements ». La culture du jardin implique le soin, l’entretien, voire la protection.  

LA LIMITE :

Une rélexion de Laurent Bader sur La limite : Dieu pose une limite à l’être humain : il lui interdit de mangner du fruit d’un des arbres du jardin, celui qui est au milieu… La limite dit à l’être humain que tout n’est pas possible. La Création n’est pas sa chose, son terrain de jeu à lui tout seul. L’arbre au milieu du jardin est la marque de Dieu qui rappelle qu’il en est le propriétaire. L’arbre intouchable est la « part de Dieu », ce qu’il se réserve. Dans une perspective écologique, nous pourrions dire que c’est la part des générations à venir, ce que l’être humain ne doit pas toucher pour qu’il reste quelque chose aux suivants. Le péché, dans ce sens, c’est toucher à cette part, empiéter sur ce qui est à Dieu pour le gérer à notre guise. Notre manière actuelle de gérer la planète et ses ressources ne semble pas respecter cette limite. Selon la compréhension du monde développé par la Genèse, le péché écologique a trois origines :

  • Nous méconnaissons les liens qui nous unissent à l’ensemble de la Création. Dns notre monde globalité et envahi par la technologie, ces liens sont plus difficile à percevoir. Lorsque j’achète es frais d’Espagne, je ne sais pas dans quelles conditions elles ont été cultivées (respect de la nature et respect des travailleurs)
  • Nous renions notre responsabilité envers la planète et notre prochain.
  • Nous nous emparons de la part de Dieu, comme s’il n’existait pas. 
Pensée du jour

Toute créature au service de son projet (Psaume 91,9-16)

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