La mélodie de la justice

“Es-tu jaloux parce que je suis bon ?"
Matthieu 20, 15

Le rap a dissoné dans le paysage culturel mondial au début des années 80. Issue des ghettos américains, cette musique est un moyen de revendication pour une certaine manière de vivre. C'est aussi une vitrine qui dénonce les injustices sociales. Influencée par le reggae, le blues, le jazz, le rock, elle s'est singularisée par ses rythmes, ses rimes, son débit de parole et la pertinence des textes. 
Ce style musical a été méprisé, n'étant pas considéré comme de la musique. Ses paroles, parfois violentes et vulgaires, ont nourri la méfiance de la société sur ce style d'expression. Mais aujourd'hui cette musique rencontre toujours le même succès. 

Aujourd'hui le rap n'est plus aussi dissonant qu'à ses débuts. Il est  un incontournable des scènes musicales et les rappeurs sont parmi les artistes les mieux payés. Paradoxal pour une musique qui se produit sans musicien. Mais les textes touchent le public et les rythmes permettent d'extérioriser les tensions et les émotions. Cette musique oscille entre la dissonance textuelle et un accord parfait du rythme. Elle est restée au diapason de la société, les artistes accordant leurs thématiques, leurs paroles , leurs expressions, leurs rythmes à la société et plus particulièrement à la jeunesse. Certains rappeurs sont clairement accordés sur les thématiques de la justice sociale, de la liberté ou de la foi. Cela impacte positivement les jeunes générations en leur faisant prendre conscience du danger de l'intolérance, du rejet, des dépendances, etc, 

En tant que chrétiens et chrétiennes, nous sommes invités à “mettre notre coeur au diapason de Jésus et de la Bible”. S'accorder à Dieu, c'est une manière de s'accorder soi-même, avec qui l'on est profondément. Pour que cela soit possible, il faut accepter ses dissonances  en leur laissant le temps de s'accorder et de résonner petit à petit.