Touché et être touché !
« Le toucher est le premier sens à être en fonction dès le début de la grossesse. En effet, les récepteurs tactiles sont très stimulés dans l’utérus. Le foetus flotte dans le liquide amniotique et se recroqueville au fur et à mesure qu’il grossit. Dès la naissance, les récepteurs tactiles sont aussi très denses sur la peau du bébé. Le toucher est très sécurisant pour le jeune enfant. C’est une manière d’explorer son environnement et de connaître son corps. Les sensations tactiles perçues lui donnent un sentiment de sécurité ou, parfois, de vulnérabilité. Ainsi, s’il a froid ou s’il a mal, il peut se mettre à pleurer pour avertir le parent de son inconfort. »
Mais le nouveau-né n’est pas le seul à avoir besoin d’être touché : tout au long de sa vie, l’être humain a besoin d’être touché par des gestes qui le réconfortent, qui lui disent qu’il n’est pas seul et qu’il est important pour autrui. Un nouveau-né qui n’est pas bercé, cajolé, porté, bref que personne ne touche, peut mourir de ce manque d’interaction et d’affection. La récente pandémie de Covid-19 nous a rappelé, si besoin était, qu’une absence de contacts physiques peut être extrêmement dure à vivre et blesser profondément ceux et celles qui se trouvent ainsi coupé·es des autres.
C’est que le sens du toucher, s’il appartient avant tout à la sphère physique, voisine avec le domaine des émotions : « être touché » est une expression qui peut concerner notre corps comme notre coeur. Il n’y a pas que les gestes qui peuvent nous faire du bien (ou du mal), il y a aussi les paroles, les regards, les attitudes (ou leur absence).