Publié le 6 juin

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L’été approche et avec lui les rêves de voyages, de destinations lointaines et de soleil. Je me suis récemment pris à rêver du sud de la France, de l’Italie et même du Brésil ! En ce moment, il suffit qu’un rayon de soleil me réchauffe le visage pour que je me revoie, quelques années en arrière, dans ce lieu au climat parfait. Je revois en particulier cette scène : ce soir-là, le coucher de soleil, rouge flamboyant, se reflétait dans la brume et sur l’eau qui s’étendait sur le sable. Le soleil se reflétait jusque sous mes pieds et tout, autour de moi, était baigné de cette lumière si chaude. C’était comme si j’étais dans le ciel ! Pour ne rien arranger, il y avait devant moi mes enfants qui jouaient. Au milieu de cette lumière, ils riaient, ils couraient, et, chose extraordinaire, aucun d’eux ne pleurait ! J’étais en famille, avec ma belle-famille aussi, sur la plage du Leme à Rio de Janeiro. Je me souviens, dans cet instant parfait, je me suis dit : "Je suis mort et je suis au paradis !"

 

Évidemment, cela n’a pas duré longtemps. Il a bien fallu rentrer à la maison. Mais depuis la première fois que j'étais allé au Brésil quand j’avais 19 ans, je ne rêve que d’y retourner, et je me dis “un jour, c’est là-bas que je vivrai”. Quand nous cherchons en vain des raisons d'espérer et de nous réjouir, quand tout a été gâché, que tout nous a été retiré, souvenons-nous que nous ne sommes pas de ce monde. Notre véritable patrie est ailleurs, dans l’éternité. Cette terre promise est plus lointaine encore que Rio de Janeiro, mais elle est bien mieux ! Un lieu de pur bonheur. Elle s'appelle le paradis, le Royaume de Dieu, la perfection, le grand banquet, les noces de l’agneau, un monde idéal. Dans ce lieu, nous avons pleinement notre place. Nos billets sont pris, chaque jour nous rapproche du grand voyage : Jésus est mort sur la croix et il est ressuscité, déjà son Royaume de paix a commencé à envahir le cœur de ceux qui lui confient leur vie et bientôt sa réalité englobera toute chose pour toujours.

 

Thomas Keller, pasteur de La Paroisse de Grandson

Pensée du jour

4e dimanche de l’Avent (Luc 1,57–66)

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