Publié le 22 août 2024
L’histoire de l’Arche de Noé est bien connue des enfants : les animaux, le grand bateau, presque un zoo en croisière ! Mais en prenant du recul, on découvre que ce récit parle de destruction, de sauvetage et surtout d’une promesse.
Dans la Genèse, face à un monde défiguré par la violence, Dieu décide de tout effacer pour recommencer. C’est le déluge. Mais il choisit de sauver Noé, sa famille et un couple de chaque espèce animale, leur promettant qu’une telle destruction ne se reproduira plus. Malgré cette promesse, il n’est pas difficile d’imaginer la peur de Noé à chaque orage. Les images de destruction lui venant à l’esprit ! Pour qu’il n’oublie jamais sa promesse, Dieu lui donne un signe : l’arc-en-ciel. A chaque tempête, Dieu place son arc dans le ciel pour lui rappeler que ce n’est pas la fin du monde, qu’il est toujours avec lui, fidèle à sa promesse.
Les sacrements sont nos arcs-en-ciel. Le baptême et la Sainte Cène nous rappellent que, malgré nos tempêtes et nos traumatismes, même lorsque tout semble perdu, Dieu reste fidèle. Ils sont des rappels physiques de la grâce de Dieu manifestée à travers la croix et la résurrection de Jésus-Christ. Ancrés dans notre quotidien, ils offrent un pilier solide pour notre foi, même dans les moments de doute.
Comme l’alliance à mon doigt me rappelle l’engagement avec mon épouse, la Sainte Cène et le baptême sont des signes de l’alliance que Dieu a formée avec moi. Même si nous pouvons oublier cette alliance, Dieu, lui, n’oublie jamais. Il nous promet qu’à chaque fois qu’il voit ces signes, il se souvient : « Voici mon enfant, voici mon peuple, celui avec lequel j’ai fait alliance. »
Thomas Keller, pasteur de La Paroisse de Grandson