Publié le 9 décembre 2024

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Il y a quelques années, mon épouse et moi vivions aux États-Unis. À Noël, un ami nous a invité à célébrer avec sa famille. Une grande famille pleine du charme typique du sud. Un détail m’a particulièrement marqué : leur sapin de Noël. Pas pour sa décoration, mais pour les cadeaux qui l’entouraient. Ils étaient si nombreux qu’ils débordaient largement au-delà du sapin, occupant presque toute la pièce. Je me souviens avoir pensé : "Ici, on ne peut plus rien ajouter !" Cette image du sapin saturé me revient à l’approche de Noël. Cette période peut ressembler à ce salon encombré : courses effrénées, fêtes, réunions familiales et parfois le stress des examens de fin d’année. Tout s’accumule comme un amas étincelant, mais finit par laisser peu de place pour accueillir autre chose.

Et si l’Avent était justement une invitation à libérer un peu d’espace ? À dégager de la place pour un cadeau inattendu et énorme ? Les traditions de l’Avent – le calendrier, la couronne, une bougie – quelques minutes pour lire, prier, contempler une lumière – dans leur simplicité, ont le mérite d’ouvrir un espace précieux. Elles nous rappellent qu’un cadeau si beau et extraordinaire nous rejoint et qu’il mérite une place particulière : Jésus-Christ.

Noël célèbre cet événement unique où le Créateur de l’univers est venu à notre rencontre, non pas dans la grandeur, mais dans l’humilité d’une étable. Et déjà, ce premier Noël, il n’y avait pas de place pour lui : ni chambre, ni toit, juste une mangeoire. Pourtant, ceux qui l’attendaient ont su le reconnaître. Là où beaucoup ne voyaient qu’un bébé, Anne et Siméon ont discerné leur Sauveur et se sont réjouis d’une joie incomparable.

Si nous libérons un peu d’espace pour garder notre attente vivante et guetter sa venue, quelque chose d’extraordinaire peut se produire. Là où d’autres voient le hasard, nous verrons sa main. Là où certains parlent de chance, nous discernerons sa présence et nous partagerons la joie et le sentiment d’accomplissement d’Anne et de Siméon.

Thomas Keller, pasteur de La Paroisse de Grandson

Pensée du jour

Tout le monde vous détestera à cause de moi. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. (Luc 21,5-19 "v.17-18")

Lire la suite Proposé par : Pain de ce jour