Quid de la Transition Ecologique et Sociale en Eglise !
Une question revient souvent lorsque l’on parle de TES en Eglise. Pour quoi cet engagement ? C’est à la politique, la technique, aux sciences du vivant, voire à l’économie de s’en préoccuper ! Que peut offrir l’Eglise de spécifique dans un domaine aussi concret ? J’aimerais y répondre.
Notre manière d’habiter le monde touche à notre relation à la nature et aux autres créatures dont font partie les humains, donc par voie de conséquence notre relation à nous-même et finalement à Dieu.
Ce n’est pas un scoop : la terre est malade et les plus fragiles parmi les habitants de notre planète (humains comme non-humains) sont les premiers à en souffrir.
Nous en avons toujours plus conscience, il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale. La crise écologique est tout autant une crise humaine et morale et la dégradation de l’environnement comme la dégradation humaine et éthique sont intimement liés.
Pour tenter d’y répondre, le monde s’active sur les plans technique, économique et politique sans vrais résultats à ce jour, car la technique comme l’économie sont aussi à la source des problèmes. Et la politique peine à réguler et légiférer face aux forces et pressions multiples auxquelles elle est soumise.
Pour tenter de sortir de cette impasse, il faut revenir à la source, poser la question du sens. Comment voulons-nous vivre, et selon quelles valeurs ? La question écologique n’est-elle pas, dans son fond, une question spirituelle : « Pour quoi sommes-nous en ce monde, pour quoi travaillons-nous, luttons-nous, pour quoi cette terre a-t-elle besoin de nous ?... »
Tenter de répondre à ces questions, c’est commencer à trouver de vraies solutions face à la dramatique crise où nous sommes plongés.
Et c’est un des objectifs prioritaires de l’EERV : dégager les enjeux spirituels de cette Transition Ecologique et Sociale indispensable à notre survie. La question est aussi essentielle qu’existentielle…