Souvenir
Publié leQui n’a pas dans sa maison au moins un souvenir?
A l’occasion d’un déplacement ou d’un voyage, il peut arriver que nous ramenions un objet pour faire mémoire du voyage. Les villes touristiques se font les championnes de ces boutiques de bibelots, de qualité souvent médiocre, proposés au touriste. Ces objets sont censés susciter le rappel du lieu visité en raison de ses particularités. Il n’y pas que ces petits objets pour aider notre mémoire. L’invention de Nicéphore Niepce de 1822 (la photographie) a évolué et envahi l’univers. Notre quotidien est désormais doté d’un moyen de constituer des souvenirs à tout va: le natel est le «coffre à mémoire visuelle» de nos moindres «émerveillements». Qu’il s’agisse du panorama de la «Vue des alpes» ou d’un papet vaudois bien présenté! Trop de souvenirs tuent le souvenir. Pourtant, se remémorer a du bon, cet acte pourrait même être salvateur. Alors que la durée des jours continue de décroitre, nous risquons d’être atteint·es par une forme de dépression saisonnière. L’évocation de jours meilleurs aide à remonter notre moral.
Se souvenir de l'essentiel
L’acte de mémoire n’est pas une invention moderne. Dans la Bible, la première mention le concernant se trouve dans le livre de l’Exode: «Vous conserverez le souvenir de ce jour» (Ex 12, 14). De quel événement s’agit-il de se rappeler? De la délivrance du joug de l’oppresseur. Cette délivrance est accomplie par l’Eternel: «vous célébrerez ce jour par une fête en l'honneur de l'Eternel» (Ex 12, 14). Les souvenirs ne sont pas à mépriser, un seul est à célébrer: celui de Jésus mort et ressuscité pour notre salut. Quand la lumière semble décroitre dans notre quotidien, souvenons-nous que Jésus a promis d’être avec nous tous les jours de notre vie et qu’il est la lumière du monde.
Philippe Zannelli