L'église de Villars-le-Comte se trouve au coeur d'un beau village campagnard qui surplombe la Vallée de la Broye, au-dessus de Lucens.
Lorsque le temps le permet, il offre une vue superbe sur les montagnes vaudoises, valaisannes et fribourgeoises qui l'environnent.
En 1997, une table panoramique donnant sur les Alpes a été installée au point le plus élevé de la commune pour célébrer ses 850 ans.
L'église actuelle a été construite en 1822 et rénovée en 1952. Elle est classée monument historique. Le clocher et une partie du mur nord de la nef remontent au XIIe siècle. L’ensemble de l’édifice date de la seconde moitié du XVIe siècle.
Un regard sur l'Histoire:
Le village est cité depuis 1147. Un parchemin mentionne en effet «Villario Comitis» et au XIIIe siècle le nom de «Villard le Conte» paraît (village du Comte). En 1177, il possède déjà une église dédiée à Notre-Dame et qui dépend de l'église de Thierrens. Au Moyen-âge, il fait partie de la châtellenie de Lucens qui appartenait aux princes évêques de Lausanne. A l'époque bernoise, il est rattaché au Baillage de Moudon, de 1536 à 1798. La paroisse était une filiale de la paroisse de Thierrens avant la Réforme. Elle releva ensuite de celle de Denezy (1828-1846), et à nouveau de Thierrens (1846, 1958).
Cette église dicrète qui partage un de ses côtés avec un édifice voisin,
est pourtant chargée d'histoire.
Elle offre aux visiteurs qui y pénètrent, son plafond de bois
aux couleurs chaleureuses.
La Parole de Dieu, se lit
mais surtout s'écoute.
Le vitrail est
un chemin
de lumière
qui nous emmène
sur les pas
du dialogue intérieur
avec Dieu.
J'arrivai tout près d'une église,
De la verte église au bon Dieu,
Où qui voyage sans valise
Écoute chanter l'oiseau bleu.
C'était l'église en fleurs, bâtie
Sans pierre, au fond du bois mouvant,
Par l'aubépine et par l'ortie
Avec des feuilles et du vent.
Dans cette vive architecture,
Ravissante aux yeux attendris,
On sentait l'art de la nature ;
On comprenait que la perdrix,
Que l'alouette et que la grive
Avaient donné de bons avis
Sur la courbure de l'ogive,
Et que Dieu les avait suivis.
Les rayons à leur arrivée,
Et les gais zéphirs querelleurs,
Allaient de travée en travée
Baiser le front penché des fleurs.
Toute la nef, d'aube baignée,
Palpitait d'extase et d'émoi.
— Ami, me dit une araignée,
La grande rosace est de moi. Victor Hugo