Vos lieux de culte Église 29

Oui, voici : je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle,

on ne se souviendra plus du passé, il ne reviendra plus à l’esprit.

Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée.

Car je vais recréer Jérusalem, pour qu’elle soit exultation, et que son peuple devienne joie.

J’exulterai en Jérusalem, je trouverai ma joie dans mon peuple. On n’y entendra plus de pleurs ni de cris.

Là, plus de nourrisson emporté en quelques jours, ni d’homme qui ne parvienne au bout de sa vieillesse ;

le plus jeune mourra centenaire, ne pas atteindre cent ans sera malédiction.

On bâtira des maisons, on y habitera ; on plantera des vignes, on mangera leurs fruits.

On ne bâtira pas pour qu’un autre habite, on ne plantera pas pour qu’un autre mange ;

car les jours de mon peuple seront comme les jours d’un arbre, et mes élus jouiront des ouvrages de leurs mains.

Ils ne se fatigueront pas pour rien, ils n’enfanteront plus pour l’épouvante,

car ils sont la descendance des bénis du Seigneur, eux et leur postérité.

Alors, avant qu’ils n’appellent, moi, je répondrai ; ils parleront encore que moi, je les aurai entendus.

Le loup et l’agneau auront même pâture, le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage ; le serpent, lui, se nourrira de poussière.

Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte, – dit le Seigneur.

Esaïe 65, 17-19.24-25

 

Frères,
nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ;
il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance.
Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ;
de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui.

Car, sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci :
nous les vivants, nous qui sommes encore là pour la venue du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis.
Au signal donné par la voix de l’archange, et par la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel,
et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord.
Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu’eux,
à la rencontre du Seigneur.
Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Réconfortez-vous donc les uns les autres avec ce que je viens de dire.

1 Thessaloniciens 4, 13-18

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole :
« Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux.
Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes :
les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile.

Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.
Au milieu de la nuit, il y eut un cri : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.
Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’
Les prévoyantes leur répondirent: ‘Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.’
Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva.
Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : ‘Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’
Il leur répondit : ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’

Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

Évangile selon Matthieu 25, 1-13

 

Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
- Dieu promet une terre nouvelle, un ciel nouveau

Mais quelques instants avant le cri ?
quel espérance pour un peuple vivant
dans les ruines de son royaume ?

Il y en avait peut-être encore quelques un
qui attendaient cette nouvelle création…
mais surtout, il y avait celles et ceux
qui avaient perdu tout espérance…

Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
- Voici l’époux !

Mais quelques instants avant le cri ?
il n’y avait que dix jeunes filles qui attendaient.
Elles attendaient un événement qui ne venait pas.
Et tout le reste n’était que nuit, silence.

La moitié d’entre elles avait pris des lampes, mais pas d’huile !
elles avaient pris le paraitre, mais pas le cœur.
elles n’avaient pas « plus d’huile » ou pas « pas assez d’huile »,
elles n’en avaient pas du tout, elles n’en avaient jamais pris,
peut-être dès le départ, ne croyaient-elle pas en l’arrivée de l’époux.

Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
- Voici l’époux !

Mais quelques instants avant le cri ?
Il y avait une autre moitié des jeunes filles
qui attendaient avec certitude.
Qui savait que l’époux allait arriver.
Même si tout laissait à penser qu’il ne viendrait jamais.

Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
- Il est ressuscité

Mais quelques instants avant le cri ?
que pensaient les disciples ?
où en étaient-ils dans leur réserve de foi, d’amour et d’espérance ?

Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
- Il est vivant

Mais là maintenant, quelques instants avant le cri ?
où en sommes-nous nous même ?
car il peut venir à chaque instant,
même si nous n’y croyons plus…

Là, maintenant, quelques instants avant le cri,
avons-nous encore quelques réserves d’huile ?
avons-nous encore quelques réserves d’espérance ?
Sommes-nous préparés à veiller encore ?

Veiller, c’est tout d’abord placer son attention, sa focale,
sur ce qui va venir, ce qui est « à venir »

Veiller, c’est refuser la tentation de changer de monde
plutôt que de changer le monde.
Nous ne pas vouloir fuir la dure réalité de l’attente.
Nous sommes invités à œuvrer pour que l’attente porte des fruits,
que le monde se prépare, que l’espérance naisse et rayonne.
Si l’on tente de changer le monde, c’est parce que l’on sait
que l’on participe à la construction d’une promesse.

Nous ne baissons pas les bras,
car ainsi, quand au milieu de la nuit,
au milieu de nos nuits,
un cri retentira,

Nous pourrons accueillir dans toute sa force
et toute sa valeur cette affirmation :

Il est vivant !

Amen