Certaines personnes sont persuadées que les croyants passent leur temps à prier. Ils les imaginent à genoux, les mains jointes, à demander que les choses se passent comme ils en ont envie. Et cela leur semble bizarre, pour ne pas dire malsain.
Seulement la réalité est différente. Non seulement parce que les croyants font aussi des tas d’autres choses. Mais surtout parce que la prière n’a pas grand-chose à voir avec cette caricature. Un peu comme si l’on jugeait les dessins de Léonard de Vinci sur la base de ce que produit un enfant de deux ans.
« Prie et travaille » : c’est le mot d’ordre que nous a laissé Benoît de Nursie, le patron de l’Europe. Le rappel que toute activité peut devenir prière, et aussi qu’il n’est pas mauvais que la prière ait une dimension d’effort.
Dieu n’est pas confiné aux églises ou aux temples. Et quand on vit sa vie avec Lui, tout prend une autre dimension. La prière, elle aussi, acquiert une autre force quand on s’y applique avec soin, et que l’on dépasse ainsi cette lettre que l’on écrivait au Père Noël ou la liste que l’on fait avant d’aller aux commissions.
Les musiciens et les sportifs le savent bien : pas de progrès sans un minimum d’efforts. Dans cet esprit, notre région propose à partir de septembre un parcours d’initiation à la foi chrétienne sur une année qui ouvrira sur la célébration des Rameaux. Des séances hebdomadaires le lundi à 17h à Yverdon pour les 14-18 ans (et plus, pour ceux qui seraient intéressés).
Se plonger dans la Bible et tout ce qui s’est vécu en deux mille ans de christianisme pour approfondir sa foi. Et ainsi se donner les moyens d’aller plus loin dans la vie avec Dieu. Oui, travailler, pour être vraiment en mesure de prier.
Jean-Nicolas Fell
pasteur de l’EERV à Yverdon-Les-Bains