Tout le monde le sait : Noël, c’est le 25 décembre. Et avant, ce n’est pas Noël. Avant, c’est l’Avent. Un temps beaucoup plus précieux qu’on le pense. Avec un esprit bien particulier.
Le but n’est pas de préparer la fête en achetant cadeaux, décorations et victuailles. C’est soi-même qu’il faut préparer à la venue du salut de Dieu. Se rendre attentif et disponible pour les signes qui nous sont donnés. Pour ne pas passer à côté de de l’essentiel.
Car Noël, ce n’est pas une tradition. C’est une surprise. Le Sauveur vient tellement différent de ce que l’on imaginait ! Qui serait allé le chercher dans la mangeoire d’une étable à Bethléem ? Pas grand-monde. Et, soyons en sûrs, maintenant, c’est ailleurs, dans un lieu inédit, que Dieu nous donne rendez-vous.
Deux mille ans nous ont affermis dans cette conviction que « Noël, on connaît ! » Plus vraiment une fête, juste une routine. Le temps de l’Avent nous invite à redécouvrir et à vivre la nouveauté de cet événement. Noël comme quelque chose de décoiffant !
Alors, dans les semaines qui viennent, n’ayez pas peur de donner un grand coup de balai : mettre de côté tous ces clichés, toutes ces images pieuses qui n’apportent plus rien. Noël, c’est Dieu qui se joue de nos représentations et de nos attentes. Soyons donc prêts à être bousculés.
Les guirlandes, les biscuits et le vin chaud ne sont pas l’essentiel. Le temps de l’Avent, c’est un vent frais auquel on s’expose pour s’aérer la tête et dissiper ce qui est trop clair, ce qui est figé. Et c’est ainsi qu’une histoire déroutante et nouvelle peut commencer : Dieu qui unit son sort et sa vie à ceux de l’humanité.
Jean-Nicolas Fell, pasteur de l’EERV à Yverdon-Les-Bains