Et si on parlait de ma mort? (Josué 23,1-16)

2022-02-03

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Josué est devenu très vieux. Il est lucide. Il sait qu’il va mourir. Il convoque le peuple pour régler ses affaires. Quelle clairvoyance et quel courage d’oser aborder le futur qui se fera sans lui! En tant qu’aumônière, je suis régulièrement interpellée pour préparer une future cérémonie funéraire. Et je vois de tout: les personnes qui anticipent jusqu’au texte de leur oraison funèbre, les gens qui ont des désirs extravagants pour leur cendres. Et il y a bien entendu la majorité des citoyens qui n’extrapolent rien. Quelle est la meilleure attitude? Peut-être que Josué nous fournit un exemple: simplement en parler de manière ouverte, exprimer des souvenirs (bons ou mauvais) de l’existence, rappeler les promesses et les bienfaits accordés par la vie et par Dieu, fournir des pistes pour l’avenir, et surtout rappeler de ne pas oublier d’aimer le Seigneur (et donc de nous aimer les uns les autres). Il me semble que cette façon d’aborder la mort avec nos proches est saine, porteuse de sérénité et bienfaisante. Certes, ce n’est pas une démarche facile, mais elle peut alléger le deuil au moment de le traverser.

Valérie Tschanz Anderegg

Prière:  

Seigneur, merci pour la vie qui nous est donnée, pour les souvenirs qui la jalonnent, pour l’amour qui y est vécu. Donne-moi le courage d’aborder ma mort avec mes proches.