De l'achat au rachat (Malachie 3,13-18)

2021-12-23

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La question posée par ces quelques versets est fondamentale, hier comme aujourd’hui: à quoi bon croire en Dieu, aller au culte chaque dimanche, lire la Bible, prier, si cela ne nous protège de rien? A quoi bon prêcher l’amour de Dieu, si cet amour ne nous épargne aucune épreuve? A quoi bon se donner tout ce mal si celles et ceux qui «se fichent» bien de Dieu sont épargnés alors que nous ne le sommes pas? Croire que l’amour et la protection de Dieu s’achètent donne un sens au malheur: si cela m’arrive, c’est que je n’ai pas été conforme à ce que Dieu attendait de moi. Il me suffit de rectifier le tir, et les choses finiront par rentrer dans l’ordre. Mais, alors que nous croyons nous protéger en essayant d’acheter l’amour-protection de Dieu ou en rendant Dieu responsable et en cessant toute relation avec lui, nous rajoutons en fait de la solitude et de la culpabilité au malheur. Ce que Dieu nous offre, c’est d’abord d’entendre cela, de l’accueillir avec tendresse (v. 16), et ensuite, littéralement, de nous retourner et de voir la différence entre la juste et la méchante pour prendre un autre chemin, poser un nouveau regard et s’appuyer sur Dieu pour nous relever de l’épreuve et marcher de nouveau.

Sandrine Landeau

Prière:  

O Dieu, que ton Esprit vienne planer sur mon chaos intérieur, que ta Parole vienne appeler la lumière et la vie en moi, afin que je puisse m’appuyer sur toi pour traverser les épreuves et le malheur au lieu de négocier avec toi comme si tu en étais responsable.