Ce qui reste (Malachie 3,6-12)

2021-12-22

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«Je n’ai pas changé», martèle YHWH, c’est-à-dire: je suis constant dans mon amour pour vous, indépendamment de ce que vous faites. Ce n’est pas que ce que nous faisons ou ce que nous vivons soit indifférent aux yeux de YHWH, mais que rien ne peut nous séparer de son amour, et surtout pas notre imperfection! La référence à Jacob est éclairante à cet égard: Jacob a volé le droit d’aînesse de son frère, il a roulé son beau-père, il a entretenu une certaine rivalité entre les différentes femmes de sa vie, il a fait de telles préférences entre ses enfants que cela a suscité des envies de meurtres au sein de la fratrie, etc. La bénédiction de Dieu lui est restée, elle a ouvert des chemins de vie et de réconciliation là où tout semblait aller dans le mur au fond de l’impasse. De même, dans Malachie, YHWH pointe et nomme les manquements et les erreurs de son peuple, mais à aucun moment ne lui retire son amour. C’est le même peuple qui est dénoncé dans ses comportements mortifères et qui reçoit la promesse de la purification, jusqu’à devenir «une terre de délices». Au bout de la purification se trouve non pas la promesse d’un bonheur éternel et facile, mais la promesse de devenir nourricière, féconde pour les autres. Et même plus précisément nourricières, fécondes, car c’est au peuple dans son ensemble que la promesse est adressée.

Sandrine Landeau

Prière:  

O Dieu, je suis loin d’être parfaite, et j’en suis si consciente que j’ai du mal à croire que tu puisses m’aimer. Que ta tendresse m’entoure!