2 Chroniques 12,1-16

2022-09-15

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«Il fit du mal», voilà le résumé du règne de Roboam, parce «qu’il n’appliqua pas son cœur à chercher le Seigneur». Ce qui le sauve, c’est qu’il va «s’humilier», se soumettre en d’autres termes, en reconnaissant combien «le Seigneur est juste». C’est à ce prix que la colère de Dieu se détourne et qu’il va garder son pouvoir et même se fortifier. Dieu ferait-il donc de la politique? Depuis le Christ, nous savons que non. Alors que penser? Dans le canon de la Bible hébraïque, le livre des Chroniques vient clore l’entier de l’histoire du peuple élu. Il est construit autour d’une double espérance: celle que les hommes apprendront un jour de leurs erreurs, en se rappelant leur histoire, et celle de la venue d’un sauveur. Ils espèrent qu’un jour, un roi de la lignée de David que rien ne pourrait vaincre rendrait son autonomie et sa paix au pays. Croyaient-ils vraiment à la paix, sans penser changer quoi que ce soit à leur volonté de conquête et à leurs pratiques guerrières? Nul ne sait. Toujours est-il que si l’autonomie que Roboam revendiquait est essentielle à tout choix conscient, il est bon, quelle que soit l’époque, quel que soit le lieu, de se souvenir, toujours, que nous ne sommes ni l’origine ni le but de nous-mêmes. Et de laisser, toujours, notre conscience être éclairée par un plus grand que nous, que, pour faire simple, toutes les religions nomment Dieu.

Elisabeth Schenker

Prière:  

C’est ta vie qui me traverse, ô mon Dieu, et c’est donc un peu de ta lumière qu’il m’appartient, humblement, de rendre au monde.